De Mouloud Feraoun (« Journal, 1955-1962 ». Collection Points)
Mise en scène Dominique Lurcel
Avec Samuel Churin (jeu), Marc Lauras (jeu et violoncelle)
Instituteur, attaché à la langue française tout autant qu’à l’indépendance de son pays, humaniste, progressiste, ayant foi avant tout dans les vertus de l’éducation, Mouloud Feraoun fut aussi un écrivain remarquable. » Pur produit de la colonisation » pour certains, « dangereux indépendantiste » pour les autres, il trouvera la mort le 14 mars 1962, assassiné par l’OAS. Peu de temps après, le journal qu’il tenait sur conseils de ses amis Albert Camus et Germaine Tillon a été retrouvé.
C’est ce texte que Dominique Lurcel a choisi d’adapter dans une sobriété qui laisse toute la place aux mots de Feraoun, portés par Samuel Churin et accompagnés du violoncelle de Marc Lauras. À travers une description de la vie de tous les jours, Feraoun dépeint l’inexorable et irréparable divorce entre algériens et français après plus d’un siècle de cohabitation. On y entend la parole d’un homme juste, écartelé entre ses cultures, ses principes et les tourments de son époque.
Le Dauphiné LibéréUne pièce éblouissante dont on sort estomaqué (…) Un témoignage fort, émouvant.